Tennis. Coupe Davis - Bernard Tomic met les choses au clair
Par Thibault RABEUX le 04/07/2015 à 13:55
Jouera, jouera pas ? Bernard Tomic a tranché, il participera bien aux quarts de finale de Coupe Davis qui opposera son équipe, l’Australie, au Kazakhstan (17-19 juillet). Après de nombreux rebondissements, le jeune joueur de 22 ans a accepté de revenir sur sa décision. En conférence de presse d’après-match à l’issue de sa défaite face à Novak Djokovic à Wimbledon, Tomic a décidé de faire la lumière sur cette rocambolesque affaire :
J’ai toujours voulu jouer la Coupe Davis, et je vais le faire pour le respect de cette compétition, du public australien, pour moi-même et pour Lleyton (Hewitt) et l’équipe. Nick (Kyrgios) m’avait dit que si je ne jouais pas, il ne jouerait pas. […] Les gens pensent que je suis en guerre avec Patrick Rafter. Ce n’est pas vrai. C’est un gars sympa, un bon acteur qui parle bien. Il est préparé par la Fédération australienne, il est toujours prêt à riposter aux questions qu’on lui pose. En réalité, j’ai surtout été très déçu par Craig Tiley (NDLR – Directeur général de la Fédération australienne de tennis) Il est la raison pour laquelle les dernières années ont été difficiles pour moi.
Remonté et prêt à vider son sac, Bernard Tomic dévoile alors quelques raisons de son conflit avec Craig Tiley et la Fédération australienne de tennis :
Les choses ont commencé à changer après que j’ai dû me faire opérer. Vous savez, je n’ai pas reçu un seul coup de fil de la Fédération australienne. « Pouvons-nous vous aider Bernard ? Avez-vous besoin de quelque chose ? Pouvons-vous faire ceci ou cela ? » Rien, pas un coup de fil. Ne vous méprenez pas, d’après ce que dit Rafter, beaucoup d’argent a été investi sur moi, ce qui est vrai. Mais tout ce qu’ils ont investi, ils ont reçu 10 ou 20 fois plus en retour. C’est sûr à 100%. Maintenant, je suis négligé, ils ne me soutiennent pas. Je vous donne un exemple. Dix jours avant le tournoi de Brisbane, je suis allé m’entraîner sur un court puis j’ai reçu un appel de la Fédération qui m’a signalé que je devais payer pour avoir mon propre court. J’ai dit ok, puis je suis allé m’entraîner sur la « Pat Rafter Arena ». Des gars sont venus me voir et m’ont dit que je devais payer pour le court et les balles. Pensez-vous que ce soit juste ? Voilà où les choses ont commencé à changer. Ce n’est pas une question d’argent, mais une question de respect.