Tennis. ITW - Djokovic : "Mon corps était là l'esprit s'envolait"
Par Nastassia DOBREMEZ le 05/06/2016 à 23:01
Vidéo - La conférence de presse de Djokovic
Ce dimanche après-midi, Novak Djokovic a remporté son douzième Grand Chelem, à deux unités d'égaler Rafa Nadal et Pete Sampras. Mais il a surtout gagné Roland-Garros pour la première fois de sa carrière, en battant Andy Murray en finale (3-6, 6-1, 6-2, 6-4). En conférence de presse, le n°1 mondial est revenu sur ce qu'il avait ressenti après la balle de match, la pression qui était sur lui pendant cette rencontre et sa volonté de réaliser le Grand Chelem calendaire cette année.
Pouvez-vous nous décrire ce qui s'est passé lorsqu'il y avait 5-4 après la balle de match, après toutes ces années que vous essayez de gagner ce Grand Chelem ?
Beaucoup, beaucoup de choses se sont passées dans ma tête depuis que je suis arrivé à Paris. En fait, ce que j'ai senti, c'est que cette année serait différente, notamment grâce aux liens que j'avais avec les fans, mais aussi avec d'autres personnes, liés aux tournois. J'ai vraiment senti ce soutien, cet amour qui venait des personnes autour de moi et c'est cela qui m'a permis d'être là assis, ce soir, devant vous avec le trophée. C'est ce soutien qui était omniprésent sur le stade aujourd'hui.
Avez-vous ressenti la pression de cette finale ?
Je sentais la tension autour de moi, les émotions, l'excitation. Je ne sais pas comment appeler cela. J'essayais de me concentrer sur mes bons services, mes premiers services pour les faire passer, être bien placé pour ces quelques balles et j'ai réussi. Si on regarde les derniers échanges, la dernière balle, je ne me souviens même pas de ce qui s’est passé franchement. C'est un de ces moments où vous essayez d'être présent, complètement présent et... Comment dire ? Un peu comme si mon esprit s'envolait, sortait de mon corps et je me suis dit : "C'est le corps qui fait ces échanges, ces derniers échanges à droite, à gauche, coup droit, revers et j'espère qu'il va faire quelques erreurs" C'est ce qui est arrivé. Un moment enthousiasmant, un des moments surprenants et superbes de ma carrière.
Maintenant que vous avez gagné Roland-Garros, pensez-vous pouvoir réaliser le Grand Chelem calendaire cette année ?
Je ne veux pas être arrogant bien sûr, mais je crois que tout peut s'atteindre dans la vie et le fait d'avoir gagné aujourd'hui m'a donné tellement de joie ; cela m'a rempli d'une certaine manière. Bien sûr, pour l'instant, j'essaie d'en profiter pleinement avant d'aller sur le gazon et après, on verra si je peux faire les quatre autres titres du Grands Chelem dans une année calendaire. C'est une possibilité mais je n'y pense pas à l'heure actuelle. Actuellement, j'essaie de profiter de ce trophée que je viens juste de gagner, que je n'avais jamais gagné avant.
Propos rapportés par la rédaction de TennisActu à Roland-Garros