Tennis. ITW - Nicolas Mahut : "je préfère Querrey que Djokovic"
Par Clémence LACOUR le 04/07/2016 à 09:19
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Nicolas Mahut est qualifié pour la première fois de sa carrière pour les quarts de finale en simple d'un tournoi du Grand Chelem. Surprise, il ne sera pas opposé au Goliath Novak Djokovic mais au "David" Sam Querrey pour tenter de rallier les quarts de finale à Wimbledon. Il a évoqué ce dimanche son adversaire du prochain tour, qu'il connaît bien pour l'avoir battu récemment en finale à s'Hertogenbosch et cette nouvelle expérience d'une deuxième semaine en Grand Chelem.
Nicolas Mahut, avec la défaite de Novak Djokovic, c'en est fait de la possibilité de jouer sur le Central pour les huitièmes ?
Je rêvais de jouer sur le Central. Alors, pas forcément contre Novak Djokovic car personne ne rêverait de jouer Novak Djokovic sur le Central en Grand Chelem. Il va maintenant falloir gagner ce match pour espérer joouer sur ce court mythique. Je sais ce qu'il me reste à faire, face à un adversaire difficile et en confiance, qui a très bien joué. J'ai dû faire un très beau match pour le battre à s'Hertogenbosch en finale. Mais ce n'est pas un manque de respect de dire que je préfère jouer Querrey que Djokovic. Tous les joueurs sur le circuit diraient la même chose que moi, maintenant, ça va être un match difficile.
Pensez-vous qu'il sera descendu de son nuage Djokoviquien ?
Eh bien, je ne sais pas, j'espère. Il a eu un match difficile. Toute la semaine, les conditions ont été difficiles pour tous les joueurs. Lui, il a eu des matchs accrochés avec des interruptions. Tous les joueurs arrivent émoussés, tous ceux en tout cas qui n'ont pas joué sur le Central. Bien sûr il arrive avec énormément de confiance et il doit se dire aussi qu'il a une bonne opportunité d'arriver en quarts de finale, parce qu'il ne faut pas se le cacher : pour tous les deux, ça reste un bon match à jouer. Simplement, ça sera à moi d'essayer d'être plus fort que lui et de le battre à la régulière.
C'est une deuxième semaine, c'est un nouveau tournoi qui commence. Vous le sentez vraiment, vous qui goûtez à ce plaisir pour la première fois en Grand Chelem ?
Eh bien j'aurais vraiment aimé connaître le sunday close pourJe préfère joue vraiment en profiter car je trouve que c'est vraiment mythique ici. Malheureusement, les conditions n'ont pas pu le permettre, mais ce dimanche, même si ce n'est qu'un jour, il y a une vraie bouffée d'oxygène, qu'on ne retrouve pas aujourd'hui parce qu'en plus hier, on a dû jouer en double mais c'est une première pour moi. C'est différent, mais je suis plus dans la continuité. Un tournoi du Grand Chelem, c'est particulier. Tant qu'on ne l'a pas vécu... C'est très très long. Pour ceux qui gagnent le tournoi c'est sept matchs, deux semaines de compétition. Il faut être au top pendant deux semaines physiquement et mentalement, et c'est vraiment une belle expérience, une première expérience et j'espère pouvoir en profiter un peu plus longtemps.
Vous avez joué le match le plus long de l'histoire, Sam Querrey a perdu ici le deuxième match le plus long de l'histoire, ça nous promet un match long ?
Ca ne nous promet rien du tout non ! Quand j'ai rejoué John Isner au premier tour, tout le monde parlait de remake remake, mais j'étais blessé au genou, et je savais que ça allait être compliqué. Tout le monde s'attendait à un match long et j'avais pris trois sets. Ce sont des circonstances, des moments qui font que ça peut arriver, que ça peut se produire. Après, quand on arrive sur un début de cinquième, on sait que ça peut arriver. Après, il faut déjà arriver à deux sets partout. J'espère ne pas avoir à en arriver là, je vous rassure, j'espère pas revivre ça.
Vous le connaissez un peu ce joueur, c'est un Américain, qui semble plutôt de bonne humeur, qui a fait des télés réalités et tout ça. Dans le vestiaire, ça donne quoi Sam Querrey ?
Je n'avais pas de relations particulières avec les Américains jusqu'au moment où j'ai joué John et depuis, ils sont tous devenus mes potes, avec qui je discute. C'est un gars qui est plutôt sympa, avec un humour américain mais un humour, parfois, on ne le cerne pas tout de suite, mais il est plutôt drôle. Il est plutôt très sympa et très relax. Je ne savais pas qu'il avait fait des télé-réalités, mais, finalement, ça m'étonne pas.
Propos recueillis à Wimbledon par la rédaction de Tennis Actu