Tennis. ITW - Serena Williams : "Se servir de la déception"
Par Anne MAQUIGNON le 29/01/2016 à 10:45
Vidéo - Votre site TennisActu.net au coeur de l'Actu Tennis
La numéro un mondiale, incroyablement impressionnante en demi-finales face à Radwanska, va affronter l'Allemande Angélique Kerber en finale de l'Open d'Australie 2016. Si la 6ème joueuse du monde va connaître de nouvelles sensations en jouant pour la première fois de sa carrière une finale de Grand Chelem, Serena Williams va elle disputer sa 26ème finale. Elle s'est confiée sur cette échéance à venir pour le site officiel de l'Open d'Australie.
Quand vous avez commencé à devenir une bonne joueuse de tennis, je suis sûre que vous vous êtes dit que remporter un tournoi du Grand Chelem serait super. Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez toujours cette petite excitation innocente par rapport à cette finale ou alors non, au contraire, c'est un peu comme si c'était devenu routinier ?
Ce n'est pas du tout une routine parce que chaque match est difficile pour moi. Donc je suis toujours excitée par cet enjeu.
En 1999, vous affrontiez Steffi Graf, vous la respectiez énormément, vous l'appeliez Miss Graf. Aujourd'hui, des joueuses plus jeunes vous appellent-elles Miss Williams ?
C'est vrai, mais je ne saurais pas répondre à votre question. Elle est cependant très intéressante. Mais on ne m'a jamais appelée Miss Williams.
Angelique Kerber va disputer sa première finale de Grand Chelem à 28 ans. Vous aviez 18 ans. Elle n'aura pas cette innocence et exhubérance liées à la jeunesse. Cela va-t-il lui manquer selon vous ?
Oui, je pense que ça pourra faire la différence. Quand on est jeune, on a peur de rien. Mais le niveau d'Angie a vraiment augmenté au fil des années. Elle peut très bien jouer.
L'année dernière, vous aviez perdu des sets à chaque tournoi du Grand Chelem avant de perdre un match à l'US Open contre Roberta Vinci. Mais aujourd'hui vous n'avez perdu aucune manche avant la finale. Vous aviez l'impression de mieux jouer ?
C'est une bonne question. Oui, j'ai l'impression de mieux jouer. En tout cas, mes entraînements sont meilleurs. Je peux jouer avec une plus grande régularité et j'ai progressé sur l'aspect mental.
Vous aviez une grande pression à New York en 2015. Trouvez-vous qu'il y en a moins ici ou est-ce la même chose avec la possibilité d'égaler le record de Steffi Graf en nombre de Grands Chelems remportés (22) ?
Je sens beaucoup d'attentes. Je suis la favorite comme à New York. Mais j'aurais pu faire mieux à l'US Open. Au moins, j'aurais appris une leçon de vie. J'espère que je vais me servir de cette déception sur le court pour gagner, non seulement ce Grand Chelem, mais les autres également.