Tennis. WTA - Maria Sharapova : "Je vais devoir mériter mon retour"
Par Guillaume GASCHARD et Clémence LACOUR le 14/04/2017 à 13:36
Après 15 mois de suspension pour dopage au Meldonium, Maria Sharapova va retrouver les courts de tennis. Elle participera au tournoi de Stuttgart qui commence le 24 avril. Ce vendredi, dans un long entretien publié dans Le Parisien Magazine, la joueuse russe de 29 ans a notamment répondu aux joueurs et joueuses qui, comme Andy Murray, Barbora Sytrcova, ou Alizé Cornet l'ont critiquée : "C'est stupide, ridicule, et ça ne correspond pas aux faits tels qu'ils ont été présentés. Mais si ça les aide à se sentir mieux..." La Tsarine assure qu'elle a à présent payé et qu'elle est à présent pleinement légitime sur le circuit : "J'ai purgé ma peine donc pourquoi s'acharner ? Y a-t-il une raison pour continuer à me punir ? Moi jen'en vois pas. Quand mon cas n'était pas clair , qu'on était encore un peu dans l'inconnu, tout le monde avait le droit de me juger. Mais maintenant que je suis passé par le Tribunal Arbitral du Sport, qui est neutre, je dis stop. Si des joueurs continuent, malgré cela, à médire de moi, alors ce n'est pas correct".
Vidéo - Le jour où tout a basculé pour Sharapova
"Y a-t-il encore une raison de continuer à me punir ?"
Elle espère également recevoir une invitation pour Roland Garros. Le nouveau président, Bernard Giudicelli y est pour le moment opposé, invoquant le fait qu'elle ne serait pas "pleinement réhabilitée" : "Je comprends qu'il y a un nouveau président à la Fédération française de tennis. (...) Y a-t-il encore une raison de continuer à me punir ? Moi, je n'en vois pas. Surtout si on lit la décision du Tribunal Arbitral du sport : après les paragraphes 100 et 101, il reste quoi ? La Russe est invitée aux tournois de Stuttgart, Madrid et Rome étant donné qu'elle n'a plus de classement WTA. Elle s'est dit prête à reprendre la compétition : "Quoiqu'il arrive, je vais devoir mériter mon retour" insiste-t-elle. Et elle assure qu'elle va désormais se mettre à l'abri de toute faute professionnelle -elle avait mis son contrôle antidopage sur le compte d'un mauvais suivi, puisqu'elle avait pris le produit peu de temps après qu'il avait été placé sur la liste des produits interdits : "Désormais, quelqu'un va suivre mes blessures, mes IRM, mes prises de sang, l'antidopage."