Tennis. FFT - Giudicelli-Moretton, 10 000 euros requis contre Giudicelli
Par Clémence LACOUR (avec AFP) le 20/06/2017 à 21:42
C’est décidément un mois de juin compliqué qui aura poursuivi Bernard Giudicelli. Il a dû faire face cette fois à Gilles Moretton, qui le poursuivait en diffamation. En l’absence de Giudicelli, il a été requis contre lui une peine de 10 000 euros d’amende et diverses publications de cette condamnation. Le jugement a été mis en délibéré au 19 septembre 2017. Rappel des faits. Lors d'une conférence de presse en Haute-Loire, le 5 mars, M. Giudicelli avait dit ne pas approuver la candidature de M. Moretton à la présidence de la future ligue de tennis AURA (Auvergne-Rhônes-Alpe), au motif que ce dernier était "accusé de faire partie de ces joueurs qui, en 2011, ont nourri le réseau des concierges qui se procuraient des billets et les revendaient dix fois le prix".
Vidéo - Quand Bernard Giudicelli nous parle des valeurs de la FFT !
"Ce sont des propos indignes d'un dirigeant que prétend être Bernard Giudicelli" et "qui relèvent de la diffamation", a assuré le procureur Bernard Reynaud évoquant un "coup de théâtre" pour faire tomber un "adversaire". Pour Me Bruno Quentin, l'avocat de M. Giudicelli, il s'agissait seulement d'une "analyse personnelle" de son client, qui, affirme-t-il, "a mis fin au trafic" de billets. "Giudicelli trempe dans toutes les magouilles. Il faut que le monde du tennis sache que c'est un délinquant diffamateur", a lancé pour sa part Me Alain Jakubowicz, conseil de Gilles Moretton. Il faisait allusion à un rapport de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports (Igjs), mettant en cause M. Giudicelli pour avoir à son tour étouffé, quand il était un haut cadre de la FFT et avant d'en prendre la présidence, les soupçons pesant sur son prédécesseur Jean Gachassin dans l'affaire de la vente des billets de Roland-Garros.
C'est la troisième vague d'attaques qu'il a dû essuyer en ce mois de juin. En effet, pendant Roland-Garros, il a eu affaire à des attaques sur le plan sportif, emmenées d’abord par Loïc Courteau puis par Amélie Mauresmo au nom du "Podium" ce club des quatre grands noms à qui était confiée la mission de tirer vers les haut les équipes de France. Puis s'est joué le volet judiciaire. Le premier acte a eu lieu à Bastia où le tout nouveau Président de la Fédération Française de Tennis était renvoyé en correctionnelle pour des présomption de favoritisme. Le procès renvoyé à janvier 2018. Le second s'est donc joué à Lyon et le jugement sera donc rendu en septembre.
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