Tennis. FFT - Jean Gachassin : "Cette campagne a nui à la FFT"

Ce samedi 18 février, Jean Gachassin va céder sa place à la tête de la Fédération Française de Tennis. Ils sont trois à être candidat à sa succession : Jean-Pierre Dartevelle, Bernard Giudiccelli et Alexis Gramblat. Dans une longue interview mise en ligne jeudi par La Dépêche et réalisée par Cyrille Pomero, le président de la FFT s'est exprimé sur cette élection imminente, le bilan de ses deux mandats au bout de huit ans, et l'état actuel du tennis français. Extraits choisis. 

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"Cette campagne à ma succession m'attriste, elle nuit à la fédération"

Jean Gachassin, 75 ans, a connu une fin de deuxième mandat houleux, entâché par les affaires et les polémiques, tandis que la campagne pour sa succession se déroulait dans un climat délétère. Les deux favoris, Jean-Pierre Dartevelle et Bernard Giudiccelli, se sont entre-déchirés pour récupérer son poste, tandis que lui-même s'est vu critiqué pour sa mauvaise gestion des finances de la FFT, et pointé du doigt par un rapport de l'IGJS pour des reventes illégales de billets de Roland-Garros. A l'aube de quitter la présidence de la Fédération Française de Tennis, Gachassin a choisi de ne pas soutenir de candidats pour ne "pas ajouter de la confusion à la confusion". En tout cas, il en est sûr, l'élection se joue désormais entre deux hommes, Dartevelle et Giudiccelli, Alexis Gramblat n'ayant, selon lui, "aucune chance" : "Il n’a pas d’expérience. Il doit faire ses preuves à l’échelle départementale, puis régionale déjà." Tout en révélant quel serait son candidat idéal, à savoir un mélange entre Dartevelle et Giudicelli : "Dartevelle est un homme de sport. Giudicelli est un homme de dossiers. Les deux seraient complémentaires. Au lieu de ça, ils font la chasse aux anciens joueurs, se chamaillent, cela m’attriste et ça nuit à la fédération". Et de lancer un appel au calme : "Ok, on s’est foutu sur la gueule pendant la campagne mais après on mange ensemble et on voit comment on peut collaborer. Imaginez, on est à un point où l'on a fait un tirage au sort à Genève sur la Fed Cup pour savoir qui serait assis à mes côtés le samedi et l’autre le dimanche. Vous voyez jusqu’où va la demande de parité ? C’est ridicule."

"Tsonga, Monfils, Gasquet et Simon n'ont pas de don"

L'actuel président de la FFT profite également de cette interview à La Dépêche pour faire un bilan positif de son action : "J’offre au successeur le dossier Roland-Garros ficelé après neuf ans de combat ! J’ai aussi fait revenir Mauresmo et Noah comme capitaines. J’en suis heureux". Et de louer le courage de Yannick Noah qui a succédé à Amélie Mauresmo en Fed Cup : "Personne [ne voulait la place] ! Derrière Mauresmo, derrière une finale, sans Garcia, fallait oser aller dans la galère". Enfin, Gachassin conclut son propos en taclant la génération dorée du tennis français avec Jo-Wilfried Tsonga, Gaël Monfils, Richard Gasquet et Gilles Simon : "On les a traités de Mousquetaires alors qu’ils n’avaient rien prouvé. De suite, ils étaient les stars, adulés. Sur le papier, c’était merveilleux. Mais il leur a manqué quelque chose. On naît grand champion. C’est un don. Ils ne l'ont pas. [...] En attendant, Gasquet et Simon ont fait le métier au Japon [pour le premier tour de Coupe Davis] et peut-être qu’ils se retrouveront sur le banc si Jo et Gaël reviennent. Quelque part, ce n’est pas normal. Je ne suis pas d’accord. Revenir en demie ou en finale pour faire la star, c’est trop facile. Et je crois que Yannick est d’accord avec moi". Les principaux intéressés apprécieront.

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