Tennis. ITW - Michal Konecny : Tomas Berdych c'est mon sparring
Par Clémence LACOUR le 01/05/2016 à 17:43
Vidéo - Votre site TennisActu.net au coeur de l'Actu Tennis
Michal Konecny fut douzième mondial chez les Juniors. Depuis, le Tchèque n'a pas percé au plus haut niveau, et, comme beaucoup de joueurs hors Top 100 -il est 292 à l'ATP- , il est un "galérien du tennis". Pour joindre les deux bouts il joue en France, pour une équipe de National 3. Particularité ? Si vous allez dans son club, là-bas en République Tchèque, vous pourrez croiser Tomas Berdych ou Pétra Kvitova. Tennis Actu l'a rencontré pour partir à la découverte du tennis Tchèque, futur adversaire de la France en Coupe Davis.
Vous êtes 292 à l'ATP, Michal Konecny, le grand public ne vous connaît pas. Pouvez-vous vous présenter un peu ?
Eh bien, je viens d'un petit village, Prostejov, où s'entraînent Tomas Berdych et Petra Kvitova. Parfois, je tape avec eux, là-bas. J'ai gagné pour le moment deux Futures en 2016, cinq l'année dernière, et mon objectif maintenant est de jouer les qualifications des tournois du Grand Chelem. Là, je me rapproche de la place qui pourrait me permettre de jouer les qualifications de Wimbledon, et de l'US Open. Je fais tout mon possible pour cela. Là, je suis en France pour jouer les rencontres du Championnat de France club avec les Hauts de Nîmes. C'est la première fois que je viens ici, et j'aime bien, c'est sympa, et en plus j'ai gagné. La semaine prochaine, je vais à Poitiers.
Vous venez d'un pays où il y a un viviers énorme de joueurs et de joueuses. Tomas Berdych, Radek Stepanek, Jiri Vesely, Petra Kvitova, Lucie Safarova... Comment expliquez-vous cette réussite ?
Oui, c'est vrai. Les filles, notamment sont très fortes. Tous ces joueurs ont énormément de talent, mais surtout, ils travaillent très dur. C'est important de s'entraîner très dur tous les jours : la fitness, les entraînements spécifiques au tennis, mais aussi l'aspect mental, pour être toujours positif dans la tête, tout ça, ce sont des aspects importants. Tous jouent au même endroit, dans le même club. Ils ont tous commencé là-bas, à Prostejov. Après, tout le monde voyage beaucoup, avec les coachs. Mais dès qu'ils reviennent à la maison, c'est là-bas qu'ils vont pour s'entraîner et se ressourcer. Pour arriver au plus haut niveau, petit, c'est vrai qu'il faut du talent, de bons parents, et des super coachs. Il faut surtout ne pas être blessé. Et le talent ne suffit pas, c'est 20% de ce qu'il faut. Il faut travailler très dur, sinon, ça ne sert à rien. Et c'est ce qu'ils font là-bas.
Vous vous entraînez donc avec Tomas Berdych, que pouvez-vous nous dire à propos de ces entraînements ?
Ouh, Tomas c'est un super joueur. Il joue Top 6... Je m'entraîne parfois avec lui, mais pas si souvent, parce qu'il voyage énormément bien sûr. Ca arrive une journée ou deux journées par mois, disons, en moyenne. C'est donc rare de le voir mais c'est incroyable de s'entraîner avec lui. On fait pas mal de gammes en croisé tous les deux, coup droit et revers, et on tape du fond du court. Parfois, on joue un set. Bon, je perds à chaque fois, mais c'est pas grave. Il est bien meilleur que moi, alors c'est bien normal.
Bien, c'est bientôt la Coupe Davis, ici vous jouez pour une équipe française, à votre avis, qui va pouvoir chambrer l'autre à l'issue de la rencontre ?
C'est difficile comme pronostic ! La France a une grosse équipe, mais la République Tchèque aussi. Ca va être serré. Je ne peux pas m'avancer.
Propos recueillis aux Hauts de Nîmes par Clémence Lacour