Tennis. ITW - Winogradsky : "Lucas Pouille, il a un peu d'avance"
Par Bastien RAMBERT le 27/10/2015 à 13:11
Vidéo - La minute sport / Eric WINOGRADSKY
Dernier volet de notre entretien avec Eric Winogradsky, responsable du haut niveau masculin à la Fédération Française de Tennis. Après avoir évoqué Jo-Wilfried Tsonga et Gaël Monfils, nous terminons sur un sujet bien plus vaste : l'avenir du tennis tricolore. "Wino" l'affirme : la France dispose d'un vivier de joueurs qui pourront briller à haut niveau. Deux noms semblent dans le haut du panier : Benoît Paire (désormais 21e, son meilleur classement en carrière) et Lucas Pouille.
Partie 1 : "Tsonga peut envisager un Majeur"
Partie 2 : "Il manque de la continuité à Monfils"
Etes-vous optimiste pour la relève du tennis masculin français à l'heure où le scepticisme est plutôt de mise chez beaucoup de gens ?
Déjà je vais commencer par vous dire que la génération actuelle est loin d'avoir dit son dernier mot, bien au contraire. C'est celle qui a le plus de chance à moyen terme de relever ce challenge de remporter un Grand Chelem. Pourquoi pas Benoît Paire qui est revenu à son meilleur niveau même mieux après une longue blessure au genou. Pour la relève on la connaît en partie. On voit arriver cette année des joueurs comme Lucas Pouille et Pierre-Hugues Herbert et puis derrière on a la chance de pouvoir compter sur un réservoir de jeunes joueurs, un vivier composé de joueurs classés dans les 250 premiers. Pourquoi les 250 premiers ? Car c'est le vivier que nous appelons "Grand Chelem". Il concerne les joueurs de moins de 24 ans.
Notre objectif cette année était d'amener beaucoup plus de joueurs dans ce vivier-là. C'est un objectif que nous avons atteint. Nous sommes aujourd'hui en 2015 dans une situation meilleure qu'en 2005. Pourquoi 2005 ? Car c'était juste avant que les Gasquet, Tsonga, Monfils, Simon n'atteignent leur meilleur niveau. Ils avaient le même âge que les joueurs qui font partie de ce vivier actuellement, entre 18 et 23-24 ans. Aujourd'hui ce vivier est légèrement meilleur. Nous espérons donc amener au moins aussi haut des joueurs de la trempe de nos leaders actuels.
Quel est l'espoir numéro un selon vous ?
Je ne vais pas répondre à cette question (sourire). J'estime que la formation d'un jeune joueur ne prend pas le même temps pour tout le monde. Chacun a une maturité qui se fait différemment. Pour cette raison, on peut dire que pour le moment, Lucas Pouille a pris de l'avance sur ses petits camarades mais ils ont eux aussi un potentiel intéressant. Quand on a la chance d'avoir une génération qui compte plusieurs éléments, une dizaine dans le vivier "Grand Chelem", on se donne les meilleures chances à long terme de pouvoir compter sur une génération qui arrivera au plus haut niveau.
En parlant de futur, on a interviewé récemment Corentin Moutet. Selon nos informations, il va être chapeauté par Thierry Champion...
Les rumeurs vous savez comment ça marche. En général, elles finissent par se confirmer. C'est plutôt à Corentin de confirmer. Ce que je peux vous dire, c'est que son entraîneur en chef, qui fait partie de la Fédération Française de Tennis, sera bientôt nommé. Le conseiller que Corentin choisira pour travailler auprès de lui et son entraîneur en chef sera bientôt dévoilé mais je préfère lui laisser le soin de le faire.
Propos recueillis par Bastien Rambert, pour Tennis Actu