Tennis. ATP - Rafael Nadal : "Quand je vois certains anciens marcher..."
Par Tennis Actu le 16/03/2019 à 12:38
C'est une vidéo choc et et qui va peut-être faire date. Probablement affecté par sa nouvelle gêne au genou droit, qui rend incertaine sa participation à la demi-finale d'Indian Wells ce samedi vers 21 heures face à Roger Federer (NDLR: ce samedi vers 21h), Rafael Nadal a tenu vendredi soir une conférence de presse dramatique où il n'a pas mâché ses mots sur les conséquences désastreuses pour le corps des joueurs des surfaces en ciment. A la fin, il a eu cette phrase qui fait peur: "Quand je vois certains anciens champions de notre sport marcher, c'est dur à voir..."
Vidéo - Nadal sur la surface et le ciment qui esquintent les corps
Comment Rafael Nadal en est-il arrivé à cette conclusion ? Il incrimine tout simplement les hard court. Les surfaces en ciment. "Le problème, c'est que si je dis quelque chose de mal par rapport aux surfaces, on va dire que je suis toujours négatif ou que je suis en difficulté, explique-t-il. Mais si vous comparez avec les autres sports professionnels, c'est difficile de trouver une surface plus dure que "notre" ciment sur lequel on joue au tennis. Avec les mouvements agressifs, les changements de direction que l'on a... Attention, j'adore jouer sur dur mais probablement que mon mon corps n'aime pas autant... Je ne voudrais pas que les gens se disent que je ne pense qu'à mon cas personnel et à mes bénéfices. Je sais que ça ne changera pas le fonctionnement du circuit à court terme. Mais je crois vraiment qu'il faut trouver une solution pour jouer sur une surface plus souple, moins traumatisante. Ce n'est seulement pour ma carrière que je m'inquiète mais pour mon après-carrière. En tant qu'homme. Je veux avoir une vie normale plus tard. Ce n'est pas une question de durée des matches. Regardez les blessures dont sont victimes les joueurs. Combien d'opération à la hanche? Combien de problèmes aux genoux? Je pense à plus tard. Peut-être qu'on en paiera le prix à 45 ans."
L'exemple d'Andy Murray, contraint de passer une deuxième fois sur le billard pour se faire installer un cylindre en titane au niveau de sa hanche, a peut-être provoqué un électro-choc dans le vestiaire. L'Ecossais avait répété qu'il souhaitait pouvoir jouer au foot avec ses enfants. L'allusion aux légendes faite par le Majorquin amène tout naturellement à Boris Becker, qui, effectivement, se déplace avec peine dans les allées des tournois qu'il suit en tant que consultant. Mais il y en a sûrement d'autres... Cette conférence de presse du 15 mars à Indian Wells va-t-elle faire bouger les choses ? On le saura assez vite...