Tennis. FFT - Justice - Gilles Moretton : "Cette affaire m'a affecté"
Par Clémence LACOUR le 19/09/2017 à 20:22
Gilles Moretton a donc remporté ce mardi le match judiciaire qui l'opposait à Bernard Giudicelli, le Président de la Fédération Française de Tennis sur fond de campagne pour l'accession à la Présidence de l'immense Ligue Auvergne Rhône-Alpes. Le Tribunal Correctionnel de Lyon, suivant les très sévères réquisitions du procureur, a infligé à l'homme fort du tennis français une très lourde peine, jugeant diffamatoires les propos qu'il avait tenus à l'encontre du Lyonnais, ancien quart-de-finaliste à Roland-Garros et qui avait porté les couleurs de la France, notamment en Coupe Davis, lorsque l'équipe avait rallié la finale, perdue à Grenoble face aux Etats-Unis. Il est revenu pour nous sur cette décision de justice avant d'évoquer sa campagne dans une région qui est la sienne et qu'il affectionne.
Vidéo - Quand Bernard Giudicelli évoque les valeurs de la FFT
Gilles Moretton, la décision du Tribunal Correctionnel de Lyon a suivi le réquisitoire très sévère du Procureur à l'encontre de Bernard Giudicelli. Comment appréciez-vous cette sanction ?
Je suis extrêmement satisfait, mais cette affaire m'a affecté. Cela a été difficile à vivre, vis à vis de ma famille, de mes enfants, de mon équipe qui s'investit. Quand je dis ma famille, je ne parle pas seulement de mes proches mais de la famille du tennis, qui est ma famille. Ma vie a été tournée autour du tennis. J'ai fait gagner le tennis, sur les terrains et en dehors du terrain, comme pour le tournoi de Lyon. Etre accusé d'avoir volé ma famille, c'était profondèment douloureux. Je suis ravi que la vérité soit rétablie. J'ai à présent les coudées franches pour servir mon sport.
Bernard Giudicelli a interjeté appel, arguant qu'il a des preuves de ce qu'il avance. Que pensez-vous de cet appel ?
Je n'ai aucun commentaire à faire, ni sur cet appel, ni sur ce monsieur. La justice s'est prononcée. Je vais pouvoir aider le tennis dans ma région. Je vais pouvoir continuer à aller visiter tous les clubs de la région.
Votre tête est désormais entièrement tournée vers la campagne pour la Présidence de la Ligue Rhône Alpes-Auvergne ?
Absolument. C'est ma région. Je suis issu de cette région. Tout jeune, je l'ai sillonné pour les compétitions, de Lyon, à Vichy, où, avec mon équipe, nous avions battu Ivan Lendl, à Grenoble, où j'avais joué la finale de la Coupe Davis en 1982. Je vois des gens que j'aime. Je suis épanoui dans cette candidature. J'ai été joueur de tennis professionnel, enseignant de tennis, dirigeant d'entreprise, bénévole pour la FFT et pour ma Ligue. Je connais bien toutes les facettes du tennis. Je suis dans mon élément. J'aime le tennis. En parcourant mainetnant ce grand territoire, je peux aller au fond des choses, je vais voir les tout petits clubs, d'une cinquantaine de licenciés et les plus grands. Je vais à leur rencontre un à un. Je voyage sans contrainte dans toute la région. Je ne vais pas vous détailler mon programme. La situation du tennis est ce qu'elle est. Nous avons perdu beaucoup de licenciés. Il s'agit de se remettre en question. On ne peut pas se reposer sur des lauriers. Les temps ont changé, on doit prendre en compte ces changements et traiter les problèmes de façon moderne.